Recueil de poésies


Bienvenue dans cette section dédiée à la poésie.

Je souhaite ici remercier Edith Urbaniak qui a écrit chacun des poèmes ci-dessous, et qui nous en propose régulièrement de nouveaux.
Sans son imagination cette page n'existerait sans doute pas. Si vous désirez lire ces derniers poèmes, je vous invite à consulter le livre d'or. Vous pouvez également lui écrire (utilisez le lien ci-dessus).
Je vous demande de bien vouloir respecter ses oeuvres et de ne pas les recopier, reproduire ou publier sans son accord.

Iblard et ses multiples paysages vont peut-être réveiller le poète qui sommeille en vous. Si c'est le cas, sentez vous libres de m'envoyer vos poèmes par E-mail ou dans le livre d'or. Je serais heureux de les lire et de les présenter ici (avec votre accord, bien entendu).
En attendant de les recevoir, je vous souhaite une bonne lecture.





Le monde d'Iblard

Peintre qui gomme le voile
D'une journée grise
Afin de lui donner
Les couleurs de la vie
Dans un monde féerique
Où se mêle l'irréel
Tous les êtres humains
Voyagent vers l'inconnu

Ton monde est incroyable
Fait de milliers de formes
D'immenses stalactites
Escaladant le ciel
labyrinthes et spirales
Incrustés de bâtisses
Revêtues d'un patchwork
De fleurs multicolores

J'aime m'y promener
Quand je rentre le soir
Surtout m'y ressourcer
Monde aux " dix mille choses "

Edith Urbaniak


Ebauche d'une nuit

La journée se pare de sombre
Le soleil s'étiole peu à peu
Sur la ligne d'horizon en feu
S'engloutit parmi les ombres

Alors les mouvements ralentissent
C'est de feutre que se pare le soir
Les images quittent tous les miroirs
Glissent dans le monde des abysses

Le soir doucement ferme nos paupières
Pour réveiller les rêves endormis
Magie de cet espace où la nuit
Nous emmène alors dans nos chimères

Edith Urbaniak

Les âmes dans la maison

Entends-tu la maison te parler
Murmurer en lâchant des soupirs
Se languir sous le poids du passé
Chaques murs marqués de souvenirs
La poussière caresse l'escalier
Mille paillettes s'échappent sur le perron
Se soulèvent, se posent en un ballet
Qu'un soleil radieux cerne dans un rayon
Toutes les pièces se souviennent
Des grands moments de bonheur
Des éclats de rire et des peines
Parfois faits dans la douleur
Quelques notes de musique
Semblent retentir la-haut
Mais c'est un bout de plastique
Qui frotte sur les carreaux.

Edith Urbaniak

Et sur un arc-en-ciel

Assis devant sa toile, le pinceau dans la main
Perdu dans ses pensées, le peintre est figé
Son modèle s'ennuyait, gardant la pose en vain
Et aurait bien aimé, pouvoir se rhabiller

Son esprit s'égarait, dans un monde inconnu
En lui son coeur saignait, sa muse l'avait quitté
Ne pouvant supporter, cet être trop farfelu
Qui l'avait envoûtée, pour ensuite la tromper

Depuis, il n'avait plus, cette flamme au fond des yeux
Ses toiles représentaient, sans être terminées
Badigeonnées de sombre, un visage tout hideux
Auto portrait de lui, - l'amour défiguré -

Aussi décida-t-il, d'en finir ici même
Renvoyant son modèle, en grand sur une toile
Il écrivit ceci : " dites-lui que je l'aime,
Ma décision est prise, voilà je mets les voiles"

Il partit sans retour, pour un très long voyage
Il vît un autre monde, où est bannie la peur
Rencontra tous les peintres vivant dans les nuages
Et sur un arc-en-ciel, il posa ses couleurs

Edith Urbaniak


Au-delà du réel

J'aime respirer la terre
L'été après l'orage
Regarder les vapeurs
Qui s'échappent du sol
Comme des milliers d'âmes
S'élevant vers le ciel

J'irai te retrouver
Au pied de l'arc-en-ciel
Nous nous promènerons
Sur ce pont irisé
Portés par notre amour

Au-delà du réel

Edith Urbaniak

Funambule

Sur le fil de sa vie
Elle va prudemment
Sans cesse se méfie
Du néant qui l'attend
Elle n'a pas de perche
Maintient son équilibre
Et soudain se dépêche
Sur le filin qui vibre

Pourtant le vide l'attire
Il n'y a pas de filet
Pour elle, ce sera pire
Si elle doit reculer
Car revenir en arrière
N'arrangerait pas les choses
En matière de galères
Elle est en overdoses

Alors pas après pas
Elle gagne du chemin
Regarde loin là-bas
Où se trouve son destin
En s'armant de courage
Dans un tout dernier effort
Le coeur rempli de rage
Elle atteint le rebord

Edith Urbaniak

Reflet dans l'autre

tu es moi je suis toi
et nous ne formons qu'une
pas besoin de miroirs
que tes yeux dans mes yeux

je suis toi tu es moi
nous attendons la lune
sous ce promontoire
discobole des dieux

Edith Urbaniak